20 janvier 2020
Le Port Boulogne Calais aura fait preuve de résilience en cette année 2019 marquée par un contexte « Brexit » empreint d’incertitudes et une activité économique Outre-Manche morose. Le port de Calais s’impose à nouveau, dans ce contexte turbulent, comme le leader incontestable sur le trafic fret transmanche tandis que le port de Boulogne-sur-Mer conserve sa première place au classement des ports de pêche français.
Le port de Boulogne-sur-Mer : premier port de pêche français tant en valeur et qu’en tonnage.
En dépit d’un léger recul de 1,9 % en termes de volumes enregistrés avec 31 538 tonnes – qui suit la tendance à la baisse des criées françaises en 2019 – Boulogne-sur-Mer conserve sa première place au classement des ports de pêche. Il maintient également sa première place en termes de valeur malgré un retrait du prix moyen au kilo de – 1,2 % (2,54 €). La valeur totale des ventes enregistrées sur l’année 2019 s’élève à 80,3 millions d’euros (- 2,8 %).
Après un début d’année plutôt favorable porté par une bonne saison de harengs, merlans et maquereaux, les mois suivants ont été plus compliqués en raison notamment d’une météo capricieuse au printemps. Les apports en soles, principale ressource des petits bateaux, sont toujours en très nette diminution (-24%) tandis que la campagne de coquilles Saint-Jacques a, quant à elle, été très bonne sur 2019 avec +11%. L’encornet demeure l’espèce phare de Boulogne et représente à elle seule près de 28% de la valeur totale des transactions toutes espèces confondues.
La part de la vente à distance, mise en place en 2017, poursuit sa progression et a représenté près de 13 % du volume des ventes aux enchères avec une progression constante sur l’année (+17,5%). Le nombre d’acheteurs à distance a augmenté en 2019 de 26 % dont de nouveaux acheteurs étrangers tels que espagnols, Belges ou encore hollandais.
Au port de Calais, le trafic Transmanche fret et tourisme a connu une année perturbée
Résilience du trafic des poids-lourds nonobstant un contexte complexe
L’année 2019 aura été une année chahutée pour le trafic de marchandises vers et depuis la Grande-Bretagne principalement en raison d’une actualité « Brexit » et de ses incertitudes qui a généré des inquiétudes chez les acteurs du marché et une baisse de l’activité économique outre-Manche. Le por tde Calais a également été le théâtre de mouvements sociaux des douaniers qui ont perturbé le trafic durant près d’un mois au cours du printemps.
Cependant, malgré ces perturbations et bien que le détroit a connu dans l’ensemble un recul du trafic fret de – 5 %, le port de Calais a plutôt bien résisté enregistrant le passage de 1 813 067 unités (- 4,6%) représentant près de 90 000 poids lourds de moins par rapport à 2018 et détient 46 % des parts de marché.
Le trafic tourisme n’est pas au rendez-vous…
Alors que 2018 avait vu se confirmer la reprise du trafic tourisme amorcée depuis deux ans, 2019 n’aura pas suivi cette tendance. L’actualité « Brexit » très prégnante en Grande-Bretagne conjuguée à un taux de change de la Livre défavorable aura sans nul doute impacté les projets de voyage des britanniques. Le port repasse sous la barre des neuf millions de passagers (8 477 908) soit un recul de -7% par rapport à 2018. Le nombre de véhicules de tourisme accuse également un recul de – 8,7 %avec un total de 1 490 633 unités (tous types confondus). Le port de calais reste leader sur le segment des autocars en dépit d’un retrait de – 6 %.
Belle performance très prometteuse pour le terminal intermodal
Le terminal intermodal du port de Calais a confirmé la hausse attendue de son activité en 2019.
Le trafic de remorques non-accompagnées (sans chauffeur ni tracteur) poursuit sa progression pour atteindre 42 483 unités soit une augmentation de + 11,2 % sur l’année. En octobre, un nouveau record a été établi avec 4 962 remorques transbordées.
Cette croissance a été soutenue par la montée en puissance de l’opérateur des autoroutes ferroviaires VIIA qui a renforcé ses services en proposant des dessertes quotidiennes (30 trains hebdomadaires) vers et depuis Le Boulou, Orbassano depuis la fin de l’année 2018 et Mâcon depuis mars dernier. Par ailleurs, l’ouverture de la nouvelle ligne maritime Ro-ro Calais – Tilbury (Londres) proposée par P&O ferries depuis la fin du mois de septembre 2019 et l’augmentation du nombre de remorques embarquées par DFDS sur ses navires ont également participé à la bonne santé de ce trafic.
L’objectif « 50 000 remorques » aurait été atteint voire dépassé sans l’interruption des lignes d’autoroutes ferroviaires de Le Boulou et Orbassano, due aux intempéries en aout et octobre derniers, interdisant l’opérateur ferroviaire de fonctionner à pleine capacité durant plusieurs semaines à laquelle sont venus s’ajouter les mouvements sociaux tout au long du mois de décembre qui ont vu s’arrêter le trafic ferroviaire. En dépit de ces événements, l’opérateur ferroviaire a quasiment doublé (+ 88%) le nombre de remorques transportées.
Une année en demi-teinte sur les terminaux de commerce de Boulogne-sur-Mer et de Calais
Malgré une absence d’activité du terminal sucrier, Calais effectue une légère hausse de +1% par rapport à son niveau de 2018 avec un tonnage de 511 836 tonnes. Parmi les principaux trafics, on peut noter le trafic de matériaux destinés au chantier d’extension du port, de coke de pétrole, de câbles.
Le terminal de Boulogne a, quant à lui, connu un premier semestre difficile puis s’est bien repris en fin d’année notamment le trafic de pierres à chaux. Bien que le tonnage total soit en recul 12,2 % avec 701 539 tonnes, le terminal de commerce de Boulogne connait un très net regain d’activité ces deux dernières années.
18 millions d’euros ont été investis sur les deux ports
Alors que l’éventualité de l’entrée en vigueur d’un Brexit sans accord se faisait menaçante, le Port Boulogne Calais a investi six millions d’euros pour adapter et aménager son infrastructure afin de répondre aux nouvelles obligations et contrôles douaniers tout en assurant aux deux millions de poids lourds et neuf millions de passagers le meilleur service possible et le maintien de la fluidité.
A Boulogne, la modernisation du port de pêche, du terminal de commerce et de la zone d’activité halieutique de Capécure s’est accélérée en 2019. Le site portuaire a bénéficié de près de onze millions d’euros de travaux notamment pour la réfection d’une partie des voieries sur les axes principaux de circulation, la rénovation et mise en conformité de la gare de marée et la réfection du slipway n°2.
En 2020, le port de Boulogne bénéficiera de six millions d’euros dont trois millions pour la construction du nouveau centre de lavage des caisses de poissons et du préau de ramendage qui aura coûté au total six millions d’euros et dont le chantier a débuté en fin d’année. 2020 verra également la finalisation de réfection des voieries sur la zone de Capécure et la fin des travaux sur le slipway n°2 lequel sera remis en service en février.
A Calais, ce seront les travaux nécessaires à la mise en exploitation du nouveau port qui marqueront l’année 2020 ainsi que les travaux de maintenance de l’actuel terminal transmanche pour un montant de 11 millions d’euros.
Pour Jean-Marc Puissesseau, Président-Directeur Général du Port Boulogne Calais : « La mise en service du nouveau port au premier trimestre 2021 et l’arrivée en 2022 des navires de nouvelle génération plus capacitaires confortera notre statut de leader sur le Transmanche. Par ailleurs, le développement du trafic de remorques non-accompagnées conjugué aux services maritimes et ferroviaires importants offerts au départ du port de calais nous référencent désormais sur la carte des hubs intermodaux européens. Nous poursuivons l’objectif «100 000 remorques » transbordées depuis le rail ou la route sur la ligne Calais – Tilbury ».

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